30 novembre 2009

Des révolutions de décharge



Quel est le point commun entre les lycéens et les policiers?

     A priori, me direz-vous, peu de dénominateurs communs entre ces 2 groupes distincts, l'un évoluant dans un environnement par tradition (mais tout se perd, ma bonne dame) exclu du champs d'action de l'autre, bercé par le savoir et la connaissance; tandis que le second, par sa nature même, se voit propulsé dans un ecosystème hostile où, en tant que prédateur, il incarne la figure providentiel du maintient de l'Ordre...et de la hausse des recettes d'un état policier plus répressif que préventif, plus managé que gouverné, plus rentable que viable.
Si l'on considère, bien entendu, que la viabilité d'une chose ou d'un être est bien la mesure de son aptitude à aboutir, et que l'aboutissement de la mission policière est bien l'Ordre Public.
     Mieux, ces 2 groupes, par moment, se frotte même l'un l'autre dans un jeu à somme nulle, entre provocation d'une part et tentative de répression de l'autre, dans un antagonisme inéluctable.

     Pourtant, loin de cette opposition viscérale entre cénacle et escouade, à mille lieux de ces rivalités de contestataires et de commissaires, il existe sans doute un plus petit dénominateur commun entre ces 2 communautés d'intérêts divergents.

J'ai nommé LA POUBELLE !



     Et pour cause, l'objet, enfant pauvre du mobilier urbain; espèce de gros estomac sur roues pour le riverain; tirelire pour l'éboueur; a fait ses preuves ! Car la poubelle, comme vous l'savez mise au rebut en temps de paix, n'en demeure pas moins une arme incontournable pour les petites guerres du quotidiens.
Et à la bataille de la Rue, à l'ère du goudron, tandis que le pavé s'est déchaussé sous nos paluches, voilà où est l'Avenir de nos barricades.
     Ainsi, comme les lycéens, et ça n'est pas là un parallèle dénué de sens, les policiers n'hésitent plus à présent à prendre les armes, c'est à dire les poubelles. A ceci près que chez le jeune perturbateur le retranchement a pour fonction la protection; alors qu'on imagine mal que quelqu'un tente de déloger nos barbouzes en herbe de leur charmant gîte...

Hortefeux voyant l'image ci-dessus, n'aurait cependant pas manqué de faire remarquer à Marie-Jo que "quand il n'y en a qu'une, ça va, c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes !"

Allons, profitons-en, jusqu'à demain soir mardi 1er décembre: 
aucune contravention ne flottera sur quelque pare-brise que ce soit !

# Jour de grève à la Police Municipale - La Provence
# Tout savoir sur la Police Municipale - Wikipédia
# Pourquoi ça va mal? - Question/Réponse d'un député, breton qui plus est ;)

Aucun commentaire:

Chronique tarabiscotée d'un citoyen en devenir (Pensez à nourrir les poissons)